Richard Amstrong, directeur du musée de la Fondation Guggenheim de New York est venu spécialement à Venise pour l’annoncer: après 37 ans de règne incontesté comme directeur du Musée Peggy Guggenheim de Venise, Philip Rylands – le premier directeur quand la maison de Peggy est devenu un musée, part en retraite et est remplacé par Karole Vail, curatrice de la Fondation de New York depuis vingt ans et petite fille de Peggy.
Parallèlement, Karole Vail restera aussi la directrice de la section italienne de la Fondation et continuera à organiser des expositions également à la Fondation de New York. Actuellement elle collabore à l’organisation de la rétrospective Alberto Giacometti, qui sera présentée au Guggenheim de New York en 2018.
Richard Armstrong a déclaré des propros plus que louangeurs sur Karole Vail dont voici un extrait: “Ayant travaillé étroitement avec Karole Vail pour plus de dix ans, j’ai le plus profond respect pour sa préparation académique, son intuition curatoriale, son jugement infaillible et son style de gestion collégiale. J’ai la plus grande confiance dans sa capacité de guider la Collection Peggy Guggenheim dans les années à venir et je sais que ses liens personnels avec le musée et ses racines italiennes et européennes confèreront à son travail une profondité et une touche personnelle sans précédent”.
Mais qui est Karole Vail?
Elle nous dit qu’elle a vécu sa prime jeunesse en France puis fait ses études universitaires en Angleterre à la Durham University puis la New Academy for Art Studies de Londres, est co-fondatrice de “Non-Objectif Sud” un programme donnant une résidence temporaire à des artistes ainsi qu’un lieu d’exposition de leurs oeuvres, sans but lucratif dans le sud de la France.
Avant d’entrer dans l’équipe du Guggenheim, Karole Vail a travaillé pendant douze ans comme archiviste et chercheuse à Florence au Centre Di, une maison d’édition et un centre de documentation spécialisé dans la publication de livres d’Histoire de l’Art, d’architecture et d’art décoratif, et comme vice-curatrice de projets indépendants.
Mais surtout, elle est la petite fille de Peggy et c’est dire tout l’amour qu’elle a pour ce centre d’excellence culturelle à Venise, dont elle se souvient du temps où petite fille, sa grand-mère la portait en gondole (sa gondole personnelle, comme les grandes maisons patriciennes d’autrefois) visiter toutes les églises de Venise, fort nombreuses au demeurant, et lui demander ensuite un compte-rendu de ce qu’elle y avait vu, la formant à aimer l’Art vénitien à sa manière didactique ludique.
Une chose est sûre: la Collection Peggy Guggenheim de Venise est entre de bonnes mains.
