Du jeudi 29 décembre au dimanche 1 er Janvier a eu lieu l’incontournable concert de fin d’année à la Fenice de Venise. Cette année un progamme remarquable : avec pour Chef d’Orchestre Fabio Luisi, directeur musical général de Zurich Opera et directeur principal du Metropolitan Opera, les parties chantées interprétées par Rosa Feola soprano et par John Osborn ténor.
Pour la première partie, la 7 ème symphonie de Beethoven, adorée même de Wagner qui pourtant n’était pas tendre envers ses collègues, suivie, après l’entracte, d’un air de la Traviata de Verdi « Di Madride noi siam mattadori », puis d’une « Matinées musicales op. 24 » avec sa “seconde suite en cinq mouvements de Rossini : March » de Benjamin Britten, écrit en 1941 pour un spectacle de l’American Ballet. Retourne à la charge Giuseppe Verdi avec un air du Rigoletto : « Questa o quella per me pari sono » suivi de « Fuoco di gioia » d’Othello. Puis re-Benjamin Britten toujours avec ses « Matinées musicales op. 24 seconde suite en cinq mouvements de Rossini : Waltz », dont la première exécution eut lieu à Rio de Janeiro en 1941.
Le spectacle continue avec un morceau choisi des « Puritains » de Vicenzo Bellini : « Qui la voce sua soave…Vien, diletto », pierre milliaire du Romantisme, puis Giuseppe Verdi de nouveau avec « Un jour de régne : symphonie », composé quand il n’avait encore que 27 ans, à Milan, qui fut un fiasco à l’époque et depuis redécouvert. Verdi est omniprésent dans ce concert: étant l’ un des monstres sacrés de la Fenice puisqu’ il y a proposé en première absolue un nombre non négligeable de ses œuvres : Ernani, Attila, Rigoletto, La traviata, Simon Boccanegra.
Puis un autre compositeur italien du XIX ème siècle à redécouvrir Gaetano Donizetti avec son air célèbre en Français « La fille du régiment : Ah mes amis, quel jour de fête ! » , qui triompha à Paris en 1840, suivi d’un air du Don Pasquale opéra-bouffe créé à Paris en 1843. Suivi d’ un autre air célébrissime de Verdi pour finir en beauté : Nabucco « Va’ pensiero sull’ali dorate » dramme biblique, suivi de la Traviata « Libiam ne’ lieti calici »….Le tout applaudi à s’en rompre les mains, suivi d’un bis de l’air final par la soprano Rosa Feola et du ténor John Osborn pour la plus grande joie du public sous le charme.
Le concert de fin d’année de la Fenice a été retransmis comme chaque année en direct sur la chaine de télévision nationale Rai 1 où il a atteint 24, 7 % de l’audience nationale soit 3 millions et 686 mille spectateurs qui l’ont suivi en direct, ce qui confirme sa position de spectacle de musique classique le plus suivi de la télévision italienne avec la part d’audience la plus élévée durant la journée.
Parallèlement, ce concert a été apprécié dans le monde entier grâce à l’adhésion des networks internationaux : en effet la Rai Com a signé des accords de retransmission en Allemagne, en France en Europe de l’ Est, en Grèce, en Chine et au Japon.